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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Rester belle malgré la maladie

Voilà 2 ans qu’Anne Matalon a créé l’Embellie, boutique gaie, lieu de rencontres et d’échanges pour aider les femmes malades à « rester dans la vie », comme elle le résume joliment. « Je voulais répondre à tous leurs besoins ».

Objectif atteint : on trouve ici des perruques, des cours de sophrologie, du gel à l’aloe vera comme des brochures sur les perruques ou de la documentation associative. «Avant de tomber moi-même malade, j’écrivais des romans, seule. Après, tout a changé: je voulais être utile, et vivre avec les gens. Et puis je n’avais plus peur de prendre des risques, cela m’a donné la force de créer mon entreprise, de me lancer dans l’aventure…». Pourquoi tout rassembler? «Peut-être en réaction à l’hôpital, où l’on est “«découpé en morceaux”, le psy d’un côté, le corps de l’autre…».

LES PERRUQUES
C’est la première demande, de loin. Car généralement (mais pas toujours), sous chimiothérapie, on perd ses cheveux. «Jamais en une nuit, malgré ce que craignent certaines femmes! Tant qu’on ne ressent aucun tiraillement, aucune douleur du cuir chevelu, inutile de prendre la moindre précaution. Les cheveux ne bougeront pas. Mais quand les sensations bizarres apparaissent, il est temps de s’en préoccuper
Trouver perruque à sa tête n’est pas forcément une mince affaire. Si vous tombez sur un «mauvais conseil», la perruque ne vous ressemblera pas et terminera au fond d’un tiroir, sans que vous la portiez une seule fois. C’est ce qui est arrivé à Anne Matalon lors de sa première chimiothérapie: «La vendeuse était indifférente, elle m’a vendu une perruque qui faisait “dame” et que je n’ai jamais mise. Alors que pour mon deuxième traitement, j’ai bénéficié d’un vrai conseil, ça change tout!»

Essayer une perruque, c’est long. Comptez une heure, même si le premier choix est souvent le bon: «Il faut l’apprivoiser, s’habituer». Honnêtement, les perruques sont étonnantes de naturel et tiennent parfaitement bien en place. Rien à voir avec les «moumoutes» d’il y a encore quelques années, apprêtées et trop denses. Aujourd’hui, les cheveux thermoformés font très «vrais», le cuir chevelu apparaît même naturel, bref: une réussite.
«Je conseille vraiment les perruques. La moitié des femmes qui déclarent qu’elles n’en mettront pas finissent par en acheter une tout de même. Quitte à la remplacer, à la maison, par un foulard, car, quand on rentre chez soi, on apprécie de la retirer, exactement comme ses chaussures (auxquelles on ne pense pas forcément dans la journée). Même si une perruque ne pèse que 50 grammes, maximum».

Tarif : la sécurité sociale rembourse 125€. Il existe donc des perruques à 125€ (cheveux courts), mais, en moyenne, comptez 300 à 350€ pour un choix plus large, sachant que les mutuelles remboursent elles aussi 125€. Certes, il existe des perruques en cheveux naturels, mais elles coûtent vraiment cher (600€ minimum, jusqu’à 3000€ ou plus!) et paraissent plutôt moins naturelles. «Ça ne vaut vraiment pas le coup!».

LES FOULARDS ET LES TURBANS
Ils remplacent la perruque, soit tout le temps pour les femmes qui ne veulent pas de «faux cheveux», soit à la maison. Les patientes les surnomment «les chaussons du crâne». Bien utile chez soi, notamment en hiver parce que tout simplement, la nuit, on a froid à la tête… La crainte de ne pas savoir les nouer est infondée: «Des créateurs ont imaginé des modèles où tout est préparé, noué, il n’y a plus qu’à l’enfiler comme un bonnet».

Il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la vie quotidienne des patientes. Par exemple, Anne Matalon rêve de vêtements adaptés aux femmes qui ont subi une opération et/ou pour celles qui souffrent de gros bras. Des vêtements amples, en matières naturelles, qui se boutonnent sur le devant et seraient à des prix abordables, avec un choix suffisant pour contenter tous les goûts… Demain peut-être?

À LIRE
Apprivoiser le crabe : Un médecin et une malade face au cancer, de Anne Matalon et Elizabeth Lucchi-Angellier – Editions Phébus.
Comment mieux vivre une chimiothérapie, Astrid Le Mintier, éditions Flammarion. Très bon livre pratique, positif, pour mieux supporter son traitement et ses répercussions sur la vie quotidienne (beauté, sexualité…). 15 €.

L’Institut National du Cancer propose une brochure très bien faite, très claire et complète au sujet de la chute des cheveux : www.e-cancer.fr

CONTACTS (produits, associations)
L’embellie, c’est une boutique mais aussi des ateliers : maquillage, yoga, Qi gong, conte et danse, auto-hypnose, sophrologie, shiatsu… et des groupes de parole (ouverts aux hommes). 24, rue de Charenton, 75012 Paris – www.embellieboutique.net et enfin une brochure très pratique et concrète sur les perruques (tarifs, questions les plus fréquentes, photos de mise en situation…) : il suffit de la demander.
Elite Santé. Instituts dans toute la France : www.elite-sante.com. De vraies prouesses technologiques capillaires pour les femmes, les hommes et les enfants ayant subi une chimiothérapie. Elite propose même une perruque ultra légère, avec laquelle on peut nager la tête sous l’eau!
Pour des consultations et des ateliers dédiés à l’esthétique, à l’hôpital, CEW : www.cew.asso.fr
Pour les jeunes : Jeunes Solidarité Cancer : www.jscforum.net
Pour les femmes atteintes d’un cancer du sein ou gynécologique : www.etincelle.asso.fr
Pour les femmes atteintes d’un cancer du sein : www.essentielles.net
Pour les Parisiens : Accueils Cancer de la Ville de Paris

Remarquables magazines Amoenalife, de l’association Amoena, destinés aux femmes après une opération du sein. Très positifs, pratiques, concrets, ils sont gratuits! Amoena propose aussi des produits (prothèses, lingerie et maillots de bain), www.amoena.fr
Anita, autre très bonne marque de produits adaptés (prothèses, sous-­vêtements)… www.anita.com

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