La marche afghane
Nul besoin de partir en Afghanistan pour pratiquer cette marche. Apprise lors d’un cours de qi gong, je l’ai apprivoisée avant de l’intégrer dans ma vie. Elle en fait partie à présent à chaque instant !
C’est arrivé par hasard. Il y a quelques années, pendant un cours de qi gong en forêt ; le prof nous explique la marche afghane : “Regardez, ce n’est pas compliqué ! Il suffit de coordonner son souffle et ses pas.” Facile à dire, mais pas évident à mettre en application. Donc, j’ai laissé tomber. Pour le moment en tout cas. Jusqu’au jour où, au hasard d’un stage de géobiologie dans le Morvan, je tombe sur un livre intitulé “Régénération par la marche afghane“, d’un certain Edouard Stiegler. Tiens, tiens… “C’est en observant les caravaniers afghans, étonné de les voir arriver après avoir marché des centaines de kilomètres sans fatigue apparente, que j’ai découvert leur secret“, explique l’auteur. Leur secret ? Vite, j’ai cherché dans le livre… Eh bien, il suffit de synchroniser ses pas et sa respiration. Décidément…
7 KM PAR 30 °C…
C’est durant une semaine de jeûne et randonnée que j’ai pu en vérifier l’efficacité. Ce que je fis un chaud (au moins 30 °C à l’ombre !) jour de juin, dans la Drôme : à ma grande surprise, j’ai parcouru 7 kilomètres en lacets pour remonter à notre point de départ sans aucune fatigue. J’avais mis en place le rythme 3/3 – c’est-à-dire 3 pas sur l’inspir et 3 sur l’expir, sans rétention de souffle – revenant à 2 pas lorsque la côte devenait vraiment trop raide.
“CHANGER DE VITESSE”
Il m’a fallu encore quelques années pour l’intégrer vraiment dans ma vie quotidienne. Le déclic s’est produit après une randonnée emmenée par Philippe Fradin, pratiquant de la marche afghane depuis 10 ans.
“On commence sur terrain plat en adoptant le rythme 3/1 – autrement dit : 3 pas sur l’inspir, garder l’air dans les poumons au 4e pas ; 3 pas sur l’expir et rester poumons vides sur le pas suivant. Et on recommence !“
AVANTAGES ET BIENFAITS
“Les avantages sont multiples, explique encore le professeur de yoga en insistant sur l’importance du souffle : repos du cœur grâce au temps de pause poumons vides ; oxygénation intense grâce à la pause poumons pleins ; stimulation de la circulation veineuse et artérielle et du métabolisme…” Bref, une véritable régénération à moindre frais.
À LIRE :
Régénération par la marche afghane, d’Edouard G. Stiegler. Éditions Trédaniel.
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