Cet automne, alors qu’un de mes livres venait d’être réédité, une chaîne d’informations sur internet m’a contactée pour une interview. La surprise, ce fut d’entendre mon interlocutrice m’annoncer qu’on viendrait me filmer à mon bureau. Dans notre campagne ? À presque 100 kilomètres de Paris ? Oui. Nous avons donc pris rendez-vous et j’ai vu arriver une toute jeune femme, venue avec sa caméra jusque dans notre village par les transports en commun, après avoir pris un métro, un train et un bus. Rien que ça. Car même si elle a une voiture, elle a aussi des convictions, alors, quand elle peut se déplacer en polluant moins, elle le fait. Et elle profite du train pour travailler, du métro et du bus pour lire. Après notre entretien, très détendu, elle a accepté que je la raccompagne à la gare la plus proche (les bus sont rares, chez nous) et nous en avons profité pour faire plus ample connaissance.

Elle ne mange pas de viande, ni de poisson, ni de produits laitiers… Et si les œufs et le miel font partie de son régime alimentaire, c’est parce qu’elle connaît des poules et des abeilles choyées. Elle veut être sûre que les aliments qu’elle consomme sont produits en accord avec ses principes : ne pas encourager la surexploitation ni la maltraitance animale.

Avec tout ça, on pourrait imaginer qu’elle soit un peu “donneuse de leçons”. Mais loin de là. Elle aimerait, c’est sûr, que tout le monde fasse comme elle, mais elle sait qu’il ne sert à rien de s’acharner à vouloir convaincre. Voici ce qu’elle m’a confié : “J’essaie de vivre en accord avec mes idées, d’en être heureuse et que mon bonheur se voie, je pense que c’est comme ça qu’on est le plus crédible.” Et c’est vrai qu’elle rayonnait. Elle a illuminé ma journée.

Dans ce monde devenu de plus en plus fou, triste et inquiétant, je vous souhaite d’aussi belles rencontres. Elles aident à garder espoir. Et je vous envoie mon plus beau sourire !

Passez une très belle fin d’année.